mercredi 22 octobre 2014

voyage de quatre jours dans le nord de la grande terre


Nous partons alors que le soleil se lève pour le nord de la grande terre. Nous sommes quatre, Léa et Marjorie, deux amies d'archi nous accompagnent. Nous avons un bon bout de chemin à faire aujourd'hui, car nous nous rendons à Poingham, l'extremité nord, nous tablons sur plus de 6h de route.









Nous bifurquons au niveau de Bourail, direction Poe pour aller voir la plage et la roche percée, ci-dessus, qui ne l'ai plus depuis qu'un éboulement la comblée il y a quelques années.


Nous grimpons voir la baie des tortues avec un peu de hauteur (au-dessus) puis redescendons, le gros rocher s'appelle le bonhomme je crois, mais il a perdu sa tête! Puis nous grimpons dans la voiture, il y a encore beaucoup de route!









Nous prenons une nouvelle pause, cela fait 400 km que Boris conduit et étonnement il fatigue! Changement de conducteur et pause clope pour les filles, au milieu de la mangrove. Celle-ci est presque inexistante dans les environs de Nouméa à cause des remblais mais elle s'étend ici sur des kilomètres carré faisant du nord de la grande terre une zone classée. La mangrove n'est pas qu'un nid à moustique, c'est un refuge pour les espèces calédoniennes en cas de cyclone ou de tsunami, elle a aussi un rôle de filtre des matières polluantes présentes dans l'eau qui se dirigent vers la mer.



Tient, on parlait de matière polluante, ce grand rail relit une mine et une usine de traitement de nickel. Nous visiterons bientôt la mine de de Thio, prochain article!



Nous prenons de l'essence à Koumac, c'est la dernière pompe et il nous reste 70 km pour atteindre notre destination et autant après dans l'autre sens pour revenir. La route devient plus étroite et en moins bon état, Marjorie qui conduit hallucine lorsque nous arrivons sur un chemin de terre défoncé, plus que 6 km!!






Nous arrivons enfin, le soleil est en train de se coucher, nous plantons les tentes et faisons quelques parties de Molkky, puis posons juste nos fesses pour admirer le coucher de soleil.



Après quelques parties de tarot sur une des tables du gite, il est bientôt l'heure de manger, nous avons réservé à la table d'hôte du relais de Poingham! Au menu, velouté de citrouille et crème de crabe, cerf à la broche papaye et autres légumes locaux et gâteau en dessert avec infusion à la citronelle! Sans oublier l'apéro, un verre de vin rouge parfumé au citron et au basilic et une bouteille de merlot pour quatre. On est bien crevés, on a fait 500km mine de rien, après avoir bien mangé, dodo!




Le lendemain matin nous petit déjeunons sur la plage et c'est partie pour une ballade, nous rejoignons notre guide et un couple qui vient aussi et partons à la découverte des environs de Poingham. 
Nous croisons un premier cheval "sauvage", notre guide, Aurélie, nous explique qu'ils sont libres d'aller et venir comme ils le souhaitent mais qu'ils sont domestiqués car ils appartenaient avant à un élevage qui les a relâchés. Sur l'île Art  qui fait face à la pointe de la grande terre, elle nous explique que là vivent de véritables chevaux sauvages, qui chargent les humains quand ils les voient.



Bon désolée, l'assemblage de ce diaporama a été laborieux, mais ça vous donne une idée de ce qu'on pouvait voir après un petit quart d'heure de marche.



Nous arrivons au but de notre visite, les marais salants, après les chevaux, ça y est je crois que nous voilà en Camargue! Mais non c'est la Nouvelle-Calédonie. Aurélie nous explique à quoi servent les différents bassins, combien de temps l'eau reste dans la saumure, dans les cristallisoirs, etc, combien de temps est stocké le sel pour sécher, ici et au relais et quels outils sont utilisés pour ramasser le sel.






En chemin, Aurélie nous montre les différentes plantes locales et plus ou moins sauvages et nous dit à quoi elles peuvent servir. En dessous le niaouli dont on extrait l'essence des feuilles ou dont on enlève l'écorce pour faire de l'isolant. L'on croisera aussi l'herbe de vetiver, dont sont tiré des parfum de l'essence de la racine ou qui en botte sèche dans les placards éloigne les petites bêtes. Elle nous fait sentir eucalyptus citron ou mentholé, bruyère... Et nous indique aussi le faux mimosa, espèce invasive qui est la seule à repousser après un feu de forêt (auquel le niaouli et ses couches d'écorces est le seul arbre à résister).






Nous arrivons ensuite dans un des trois jardins du gite, car quand on est aussi éloignés de tout, des thématiques comme la production locale et la récupération d'eau de pluie... c'est vital. Car oui on boit l'eau de pluie ici avec un bon goût de chlore. Le jardin donc! Je vous laisse jouer à reconnaître ou pas les espèces? La papaye, elle se mange comme un légume quand elle est verte et comme un fruit quand elle est jaune. Et puis des citrouilles, des patates douces, de la citronelle, du manioc, de la canne à sucre, du chou kanak, des citrons, des annanas, courgette, tabac et sans oublier, tomates, basilic, thym et autres plantes aromatiques...










Poingham est réputé dans toute la grande terre pour ses moustiques! C'est pourquoi le relais fait tout pour les éloigner, importer des arbres répulsifs, planter de la citronnelle à qui mieux mieux et élever des grenouilles!





Nous arrivons ensuite dans la zone de transformation, la grande cuve ci-dessus est celle qui sert pour toutes les distillation d'essence, car on ne produit pas que de l'essence de niaouli et du sel ici, mais aussi pleins d'autres produits, essences de bruyère, de basilic, de pin et d'autre que j'oublie!






C'est la fin de la visite et l'heure de manger, pendant que les merguez cuisent, les filles vont se baigner et nous farnientons dans le hamac. ici c'est la période de reproduction des raies, nous avons donc été mis vivement en garde, car celles-ci s'enfouissent sous le sable, très près du rivage et si nous marchons dessus par mégarde, la piqure de leur dard est très douloureux. "J'en connais pas un qui a pas pleuré." Disait Aurélie avant qu'on la quitte. Les filles y vont donc armées d'un bâton avec lequel elle tape, ainsi qu'avec leurs pieds, pour prévenir les raies qu'elles arrivent, comme on fait avec les serpents en métropole.





Le soleil tape très fort, nous les filles allons nous baigner dans la piscine d'eau de mer qui est ombragée pendant que Boris fait la sieste. Nous buvons ensuite un coup à la terrasse, le sirop de pomme liane (fruit de la passion) c'est trop bon! Le soleil a baissé et avec Boris nous voulons aller faire du PMT un peu plus loin. Mais il y a beaucoup de vent et de courant, 1m d'eau sur une grande longueur de platier et nous faisons donc demi-tour après avoir barbotés une dizaine de minutes.



Le soir, nous jouons de nouveau au molkky puis au tarot et mangeons devant le feu, en dessert, marshmallows grillés!
Le lendemain nous nous levons à 4h30 du matin, le soleil se lève après que nous ayons pris une douche froide, pile pour le démontage des tentes et le petit-déj.


Nous repartons vers le sud et Boulouparis proche de Nouméa, mais passons par la côte est cette fois ci. C'est une côte exposées au vent, les nuages que celui-ci apporte s'accroche sur les montagnes et rendent cette côte beaucoup plus humide que celle d'ouest qui nous avons longée à l'aller.





Nous traversons donc de multiples cours d'eau, et voyons de plus ou moins près plus d'une dizaine de cascades.



Près de Heinghene, existe le dernier bac de Nouvelle-Calédonie, pour continuer, il faut monter sur le bateau! En l'attendant nous achetons des petits gâteaux à des petites filles au bord du fleuve.





Nous arrivons donc peu de temps après à Heinghene, très connu pour ses gros rochers qui dépassent de l'eau, au-dessus, celui de gauche est surnommé la poule! En dessous archi oblige, nous nous arrêtons à la mairie construite récemment.



Nous repartons et accélérons la cadence, la côte ouest nous prenant plus de temps que prévu nous sommes en retard pour rejoindre le skipper qui nous doit emmener sur l'ilôt Ténia, notre prochaine destination.


Heuseusement, celui-ci nous attendra (une heure de retard quand même!) et nous arrivons juste à temps sur l’ilot pour poser nos fesses dans le sable et admirer un autre coucher de soleil. (Là je suis sympa, je met qu'une photo, parce que j'en ai plein croyez moi!)


Nous plantons ensuite les tentes avec les dernières lueurs et finissons de nous installer à la lampe de poche, jusqu'à que le feu ai pris. 
Heureusement que le beau père de Léa nous a prévenu. Des oiseaux éveillés la nuit, quand on veux dormir, font un boucan du diable, leur cris ressemblent à des pleurs de bébé ou de chat ou de chèvre, c'est selon! On appelle ça des pétrel, ce sont de gros oiseaux noirs. Nous arrivons néanmoisn à dormir.
Le lendemain matin alors que Boris et les filles se lèvent pour aller voir le lever de soleil, je reste au chaud dans mon duvet. Résultat quand je me lève à 6h30 toute fraiche, les trois se sont recouchés!
J'explore donc un petit peu la plage et photographie quelques bestiaux, dont le magnifique martin pêcheur sacré [HAPPY].





Une heure plus tard, tous le monde est levés, nous déjeunons et nous séparons, les filles vont faire du paddle pendant que nous allons profiter que le soleil ne crame encore pas trop pour faire du PMT.



Un magnifique bénitier ci dessus et en dessous des extraits de vidéos, qualité moyenne du coup, on avait la flemme de monter tout ça!











Nous rentrons de la plage et sympathisons tous les quatre avec Thibaut qui fait lui aussi sont tour du monde et qui va passer la nuit prochaine sur l'île. Nous décidons d'aller faire tous ensemble le tour de l’île avant le repas soit une trentaine de minutes de marche, en longeant plus ou moins la plage...




Des arbres gênant notre avancée, le groupe décide de passer à gué, je passe pour ma part par le petit chemin sur la terre ferme, Boris me dira: "C'est moins rigolo!" Mais au final on arrive tous de l'autre côté, plus ou moins mouillés!



Bon un autre panorama laborieux, le problème ce que la mer ça bouge!



Nous mangeons et nous posons sur la plage, puis c'est l'heure d'enfin tester le paddle, après plus de trois passé en Nouvelle-Calédonie, il était temps! Verdict: c'est pas stable mais on a réussi tous les deux... séparément, à deux c'est pas la même histoire! Après une dizaine de gamelle, on arrive à tenir, hum, une minute!!!

 





Alors là on dirait pas mais on est en train de se gameler et Boris est mort de rire, d'ailleurs, je me dépêche de finir cette article et de le poster, histoire qu'il voit pas que je met cette photo!!!

Donc voilà après on a tout replié et on est rentrés, Boris a tenu la barre, il était content, puis on est rentré à Nouméa!
En tout un peu plus de 1100 km en quatre jours et des paysages magnifiques, enfin maintenant c'est à vous de juger!








Cécile



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