lundi 28 juillet 2014

Un peu d'histoire, l'ancien bagne de Nouville.




La Nouvelle Calédonie pour ceux qui n'ont pas suivi est une colonie de la France. Ceci va peut-être changer bientôt car les accords de Matignon (qui ont suivis la prise d'otage d'Ouvéa dont on a précédemment parlé) stipule qu'on référendum devra être organisé les années qui viennent pour décider ou non de la décolonisation de ce que les indépendantistes appellent la Kanaky. On y parle actuellement français mais la monnaie y est toujours le franc pacifique, ainsi différentes choses rappellent plus ou moins la France car si Nouméa ressemble à une ville de la côte d'azur ce n'est heureusement pas le cas des tribus en brousse.

Je n'ai absolument pas retenu les dates je vous avoue mais il y a quelques petites choses intéressantes à savoir concernant l'arrivée des colons sur la grande terre.
La première chose à savoir c'est que les premiers colons étaient soit des bagnards soit les militaires et dirigeants qui les encadraient. Ils étaient envoyé ici car c'était à l'époque la seule colonie française exempte de maladie graves comme le paludisme et de prédateurs ou animaux venimeux (en Guyane la population pénitentiaire était décimée par les maladies).

Ces condamnés aux travaux forcés avait parfois commis de toutes petites infractions mais ce à répétition ou alors des crimes graves. Qu'ils soit transportés, déportés ou relégués (les différentes façons d'atterrir sur le caillou) la France est alors à la recherche effrénée de colons pour asseoir son autorité sur le peuple Kanak. 
Elle envoie donc tous ces bagnards avec même pour certains l'interdiction de revenir en métropole, beaucoup de toute façon à leur libération n'ont pas l'argent pour se payer le billet de retour. La France dépossède les Kanak de leurs terre pour les donner aux bagnards qui sont charger de défricher et de planter cette terre. Ils deviennent alors éleveurs et agriculteurs.

Mais ce qui nous intéresse aujourd'hui c'est surtout pendant la période des travaux forcés. Car ces prisonniers sont aussi sélectionnés et vont façonner le paysage de la Nouvelle Calédonie pour en faire ce qu'on connait actuellement. 
Nous contents de remblayer des mètres cubes de mangrove et d'ainsi repousser les limites de la mer pour dessiner les côtes du Nouméa d'aujourd'hui ils construisent à l'époque tous les bâtiments administratifs relatifs au système français et fonctionnels.
Au dessus vous aurez reconnus une petite chapelle. En dessous c'est un petit château d'eau.





Ci dessus si je me rappelle bien c'était la maison du gouverneur. En dessous sur plusieurs photos, ce n'est pas une prison mais un bâtiment cellulaire qui était rattaché à l'hôpital du bagne pour les patients qui perdaient la tête.



Notre sympathique guide M. Alain Fort en tenue de bagnard. Ceux-ci sont rasés à leur arrivé et on leur donne donc des chapeaux pour les protéger du soleil pendant leur travail. Ils n'ont pas de boulet mais une chaîne de 4kg attaché à un pieds ou pour certains une chaîne reliant leur deux pieds ou les liant à un autre bagnard. 




La dernière photo représente un bâtiment qui est aujourd'hui le théâtre de l'île (Nouville est un quartier de Nouméa qui est implanté sur l'ancienne île Nou qui accueillait le bagne et qui est maintenant relié à la ville par la terre ferme). Ce bâtiment devait être une église qui serait capable d'accueillir la grande population de bagnards, vous avez vu la petite chapelle plus haut!, mais sera en cours de construction dévié de son but initial pour devenir un magasin général.


Aujourd'hui le devenir de la Kanaky est rendu très complexe par ses différentes populations, les Kanaks premiers habitants de l'île et possédant leurs cultures, langues, coutumes propres, les descendants des bagnards qui sont nés sur l'île, les métropolitains (métros, z'oreilles...) arrivés grâce au service militaire puis plus récemment pour trouver un autre mode de vivre qu'en métropole...
Il faut savoir que les Kanaks représentent actuellement 40% de la population de Nouvelle Calédonie contre 30% d'Européens, les 30
% restant sont composés de Mélanésiens, de métisses et d'autres peuples du pacifiques ou d'ailleurs.

A qui donner le droit de voter pour le référendum qui décidera de l'indépendance ou non du pays? 

Le précédent référendum de 1987 qui ne demandait que 3 ans de résidence sur le territoire avait été boycotté par les indépendantistes.


Cécile

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